Résumé
Personne n’arrive innocent devant une œuvre d’art. Usages, pratiques, principes, voire règles, assignés à l’art sont légion. Même à ceux qui considèrent que le regard porté sur une œuvre doit être tout d’intuition et d’inspiration, non conceptuel, non intellectuel et qu’il ne faut aucune théorie, cette idée d’une disposition instinctive pour l’art est elle-même théorique.
Ces a priori sur l’art – parfois contradictoires – sont des échos de théories issues des écrits de Platon, Aristote, Kant, Hegel, Nietzsche, Benjamin, sans oublier les écrits des critiques et des artistes eux-mêmes.
C’est du point de vue de leurs effets sur les pratiques que ces théories sont explorées ici.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Qu’entendre par « théories de l’art » ?
Typologie des actions possibles
PREMIÈRE PARTIE — LES THÉORIES DE FONDATION
Chapitre premier — Les théories ambiantales
Platon ou l’origine du théorique pour l’art
L’art comme symptôme
Le halo romantique
L’art comme vie : Nietzsche, Schopenhauer
Chapitre II — Les théories injonctives
Aristote, ou les règles de l’art
Kant et le site de l’esthétique
Adorno, la négativité critique
SECONDE PARTIE — LES THÉORIES D’ACCOMPAGNEMENT
Chapitre premier — Les théorisations secondaires
L’axe herméneutique
L’axe sémiologique
Chapitre II — Les pratiques théorisées
Une théorisation pratique : la critique d’art
Une pratique à la recherche de sa théorie
Une pratique qui se pense
La rumeur théorique
Bibliographie
Autour de l'auteur
Professeur émérite de philosophie esthétique, Anne Cauquelin est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’Art contemporain (« Que sais-je ? » no 2671) et Les Machines dans la tête (Puf, 2015). Elle dirige la Nouvelle Revue d’esthétique.